Assurer la sûreté nucléaire en contexte de perturbation prolongée
La Maison Irène et Frédéric Joliot-Curie à Bruxelles a accueilli le 7 et 8 avril 2025 l’atelier « Ensuring safety in a context of prolonged disruption » (assurer la sûreté dans un contexte de perturbation prolongée), coorganisé par l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN), l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne.
Un événement multidisciplinaire pour une problématique globale
Cet événement a réuni des experts, des chercheurs, des représentants d’organisations gouvernementales et d’autres parties prenantes pour réfléchir collectivement aux défis posés par les perturbations prolongées dans le secteur nucléaire.
Un enjeu stratégique : garantir la sûreté dans un monde incertain
L’atelier s’est inscrit dans une dynamique de valorisation du retour d’expérience des situations récentes de perturbation prolongée telles que la pandémie de COVID-19, les conflits armés, le changement climatique ou encore les catastrophes naturelles ou technologiques pour mieux se préparer à la gestion de situations équivalentes dans le futur. Ces événements ont mis en lumière la nécessité d’adapter les pratiques de gestion de crise dans le secteur nucléaire.
Les discussions ont porté sur plusieurs axes clés :
- L’impact du travail à distance sur les organisations et la continuité des opérations critiques ;
- Le renforcement de l’autonomie des équipes sur le terrain, indispensable en situation de crise prolongée ;
- Les défis de l’apprentissage organisationnel dans des contextes évolutifs et incertains ;
- La poursuite de la recherche et développement pour anticiper et gérer l’imbrication de crises multiples.

Une approche systémique et collaborative
Les intervenants ont souligné l’importance d’une coordination renforcée entre les parties prenantes – autorités de sûreté, exploitants, fournisseurs, institutions internationales – pour garantir une réponse efficace et cohérente. L’atelier a également mis en avant la nécessité d’une approche systémique et globale, intégrant les dimensions humaines, techniques et organisationnelles.
Des thématiques transversales telles que la formation, la santé mentale et le bien-être des travailleurs, ou encore la continuité d’activité et les opportunités offertes par la numérisation ont été abordées, dans une perspective d’adaptation durable à une situation dégradée.
Vers une culture de résilience
Cet atelier a permis de poser les bases d’une culture de résilience partagée, essentielle pour faire face aux crises futures, qu’elles soient d’origine technologique, environnementale, sanitaire ou géopolitique. Il a également renforcé les liens entre les acteurs européens et internationaux du secteur nucléaire, dans une logique de coopération et d’innovation.

