L’ASNR participe à une table ronde organisée par la Commission européenne et Greenpeace sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Introduction
Les 21 et 22 janvier 2025, l’ASNR, représentée par Christophe Quintin (inspecteur en chef, membre du Comex), Luc Chanial (conseiller international auprès du Comex) et Fanny Pigot (chargée d’affaires à la Direction internationale) a participé, à Luxembourg, à une table ronde sur la Convention Aarhus.

Les 21 et 22 janvier 2025, l’ASNR, représentée par Christophe Quintin (inspecteur en chef, membre du Comex), Luc Chanial (conseiller international auprès du Comex) et Fanny Pigot (chargée d’affaires à la Direction internationale) a participé, à Luxembourg, à une table ronde sur la Convention Aarhus.

Organisée par la Commission européenne (DG ENER) et Greenpeace, cette table ronde s’est intéressée à la « mise en œuvre de la directive sur la sûreté nucléaire (NSD) : transparence, participation du public et rôle de la société civile dans la réglementation nucléaire indépendante ».

Table ronde sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Table ronde sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Cette table ronde réunissait notamment des membres d’ENSREG (European nuclear safety regulators group), de l’ANCCLI (Association nationale des comités et commissions locales d’information), de Greenpeace, du réseau NTW (Nuclear transparency watch), d’EEB (European environmental bureau) et d’autres organisations non-gouvernementales européennes, de plusieurs autorités de sûreté nucléaire (Belgique, Hongrie, Portugal, République tchèque, Suède et Slovaquie) et de juristes. Elle a été l’occasion, pour les participants, de débattre des défis et des meilleures pratiques pour respecter les trois piliers de la Convention Aarhus : l’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice sur les questions environnementales.

Le premier jour était dédié à l’application concrète de la participation du public aux prises de décisions relatives au nucléaire. Après des propos introductifs de la part des organisateurs, la Commission européenne (notamment en présentant le 2e rapport établi par la DG ENER évaluant l’application de la NSD par les pays membres), le Comité d’application de la Convention (ACCC) et l’Österreichisches ÖkoInstitut (Institut de recherche autrichien) ont partagé leurs réflexions sur la possibilité pour les régulateurs et les exploitants d’agir en tant que facilitateurs de la participation du public.

Les régulateurs ont ensuite été invités à présenter des exemples concrets illustrant les modalités de participation du public qu’ils ont conduites au plan national. Dans ce cadre, Christophe Quintin a mis en avant les initiatives de l’ASNR pour renforcer l’implication du public dans ses décisions. Il a illustré ses propos en présentant la démarche suivie par l’ASNR dans le cadre des ateliers de concertation en préparation des saisines de l’ex-IRSN et des groupes permanents d’experts pour l’instruction de la demande d’autorisation de création du projet de centre de stockage Cigéo.

Le second jour était axé sur la transparence et l’accès à l’information du public. Sur la base d’exemples réels portés par certaines organisations non-gouvernementales, un échange a eu lieu sur les pratiques d’information des publics mises en place par les autorités de sûreté nucléaire présentes. Luc Chanial a ainsi présenté, en complément des actions conduites par l’ASNR en réponse à une exigence réglementaire, quelques initiatives mises en place par l’ASNR ou auxquelles l’ASNR a contribué pour renforcer l’information des publics et la transparence sur ses activités. Dans le domaine de la radioprotection, il a rappelé la mise en place, en 2008, de l’échelle ASNR/SFRO permettant d’informer le public sur les événements de radioprotection affectant des patients dans le cadre d’une procédure de radiothérapie externe et de curiethérapie. Dans le domaine de la sûreté nucléaire, il a mentionné la démarche de concertation publique sur les dispositions de sûreté proposées par EDF pour poursuivre l’exploitation de ses réacteurs nucléaires de 1 300 MWe lancée par le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), à laquelle l’ASNR a contribué.

Dans un certain nombre de cas, plusieurs organisations non-gouvernementales ont fait part de leurs difficultés à obtenir des autorités de sûreté  concernées les informations demandées et ont présenté les actions qu’elles ont conduites en justice dans ce cadre. Les limites à l’information, en matière de sécurité ou de confidentialité des données, ont, enfin, été largement débattues.

Thème
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L'ASNR recrute son directeur ou sa directrice scientifique

Introduction
Dans le cadre de sa création, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), issue de la fusion au 1er janvier 2025 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), recrute son directeur ou sa directrice scientifique.

Dans le cadre de sa création, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), issue de la fusion au 1er janvier 2025 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), recrute son directeur ou sa directrice scientifique.

Autorité administrative indépendante forte de plus de 2000 collaborateurs, l’ASNR exerce des missions de recherche, d’expertise, de surveillance et de contrôle dans le domaine de la sûreté nucléaire et de la protection des personnes et de l’environnement vis-à-vis des rayonnements ionisants.

Au titre de ses missions d’organisme de recherche, L’ASNR définit des programmes de recherche pluridisciplinaires, menés en son sein ou en partenariat avec d'autres organismes de recherche français ou étrangers.

Dans ce cadre, le Directeur ou la Directrice scientifique aura pour responsabilité de s’assurer que l’ASNR dispose en temps voulu des connaissances scientifiques et des outils utiles à l’exercice de ses missions, et ainsi assurer les missions d’autorité indépendante en charge de la sûreté et de la radioprotection. 

Membre du comité exécutif, placé sous l’autorité directe du Directeur général, il/elle sera l’interlocuteur privilégié(e) du collège de l’ASNR pour tout sujet relatif aux activités de recherche et à la politique scientifique. Sa mission se déclinera selon 4 axes : l’élaboration de la stratégie de recherche, l’évaluation des activités de recherche, la politique scientifique et enfin la représentation de l’ASNR en tant qu’organisme de recherche en France et à l’étranger.

Afin de garantir la sélection du/de la meilleur(e) candidat(e), un « search committee », présidé par Pierre Toulhoat, membre de l’Académie des technologies, a été constitué. Il comprend plusieurs experts couvrant l’ensemble des champs scientifiques abordés par l’ASNR et a pour mission de proposer à son Président une « short-list » de candidats qui, dans la phase finale, seront auditionnés.

Voici la fiche décrivant les attendus du poste.

Les candidatures (CV et lettre de motivation) sont à adresser le 28 février 2025 au plus tard à : laetitia.pate@asnr.fr

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Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR, se rend sur le chantier de construction de l’installation ITER à Cadarache (Bouches-du-Rhône)

Introduction
Le 14 janvier 2025, Pierre-Marie Abadie s’est rendu sur le chantier de construction de l’installation ITER sur le site de Cadarache, au nord-est d’Aix-en-Provence, accompagné de deux commissaires du collège, de membres de la direction générale et de représentants de la division de Marseille de l’ASNR.

Le 14 janvier 2025, Pierre-Marie Abadie s’est rendu sur le chantier de construction de l’installation ITER sur le site de Cadarache, au nord-est d’Aix-en-Provence, accompagné de deux commissaires du collège, de membres de la direction générale et de représentants de la division de Marseille de l’ASNR.

Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR, se rend sur le chantier de construction de l’installation ITER à Cadarache (Bouches-du-Rhône)

Visite du chantier de construction de l'installation ITER à Cadarache

ITER est un projet expérimental dont l’objectif est la démonstration scientifique et technique de la maîtrise de l’énergie de fusion thermonucléaire obtenue par confinement magnétique d’un plasma de deutérium et de tritium. Première installation de fusion soumise à la réglementation des installations nucléaires de base (INB), ce projet international bénéficie du soutien financier de la Chine, de la Corée du Sud, des États‑Unis, de l’Inde, du Japon, de la Russie et de l’Union européenne. Les quantités importantes de tritium mises en œuvre et le flux neutronique intense, ainsi que l’activation des matériaux qui en résulte, constituent des enjeux particuliers du point de vue de la radioprotection. Ces enjeux représentent des défis majeurs pour la gestion sûre des déchets lors de l’exploitation puis du démantèlement de l’installation.

La nouvelle feuille de route pour la mise en service par étapes de l’installation, proposée par ITER Organization, conduit à de nouveaux choix techniques ainsi qu’à des évolutions dans la démonstration de sûreté de l’installation. La venue de P.-M. Abadie intervient en prévision d’une future audition par le collège du directeur général de ITER Organization, Pietro Barabaschi, qui sera l’occasion d’aborder ces sujets au cœur de l’instruction technique réalisée par l’ASNR.

Les membres de la délégation de l’ASNR ont pu échanger avec les représentants d’ITER sur les difficultés techniques rencontrées sur le chantier, sur les évolutions de l’installation ainsi que sur la nouvelle stratégie proposée par ITER pour l’instruction thématique, et par étapes, des éléments de la démonstration de sûreté. Une visite du chantier a été réalisée et a permis d’évaluer l’état d’avancement du projet ITER et les défis qui restent à relever.

 

Type de contenu

Le groupe permanent d’experts pour les déchets émet ses recommandations sur la sûreté de Cigéo en phase d’exploitation

Introduction
L’ASNR a été saisie par le ministère de la transition énergétique, en mars 2023, pour piloter l’instruction technique de la demande d’autorisation de création (DAC) de Cigéo.
  • La seconde phase de l’instruction technique du dossier de demande d’autorisation de Cigéo s’est conclue avec la réunion du groupe permanent d’experts pour les déchets (GPD) les 10 et 11 décembre 2024. Cette seconde phase portait sur la sûreté de Cigéo en phase d’exploitation. Les discussions du GPD se sont basées sur l’expertise réalisée par l’IRSN.
  • Le GPD a estimé que la démonstration de la sûreté du fonctionnement des installations de surface et de l’infrastructure souterraine présentée par l’Andra est globalement satisfaisante à ce stade du projet, mais devra être complétée notamment sur la gestion des situations accidentelles, et sur la prévention des risques liés à l’incendie et à l’explosion.
  • L’ASNR présentera, dans l’avis qu’elle présentera au Parlement à l’issue de l’ensemble de l’instruction technique, les éléments qu’elle juge nécessaires pour la délivrance éventuelle du décret d’autorisation, ainsi que les perspectives de prescriptions ou points d’arrêts envisagés, notamment sur la base des recommandations du GPD, pour assurer l’encadrement réglementaire de l’installation dans les phases suivantes de sa vie.
  • L’instruction technique du dossier par l’ASNR va se poursuivre avec l’expertise par ses services du troisième et dernier volet thématique portant sur la sûreté à long terme du stockage, après sa fermeture. Cette expertise donnera lieu à une troisième réunion du GPD, prévue mi-2025.

L’Andra a déposé auprès du ministère de la transition énergétique, le 16 janvier 2023, la demande d’autorisation de création (DAC) d’une installation de stockage de déchets radioactifs en couche géologique profonde dénommée Cigéo. L’ASNR a été saisie par le ministère de la transition énergétique, en mars 2023, pour piloter l’instruction technique de cette demande.

L’ASNR a souhaité que l’expertise du dossier de demande soit organisée selon trois phases d’instruction : les données de base retenues pour l’évaluation de sûreté de Cigéo, la sûreté en phase d’exploitation des installations de surface et souterraine et la sûreté après fermeture. La première phase s’est conclue par une réunion du groupe permanent d’experts pour les déchets1 (GPD) les 24 et 25 avril 2024.

Comme ce fut le cas pour la saisine du GPD relative à la première phase, ainsi que pour la saisine de l’IRSN sur l’ensemble du dossier de demande, la saisine du GPD relative à la deuxième phase a fait l’objet d’une concertation avec les parties prenantes (voir encadré ci-dessous). En outre, un dialogue technique était organisé par l’IRSN pendant les deux premières phases en parallèle de l’expertise du dossier et se poursuivra pendant la troisième phase (voir encadré ci-dessous).

A la suite d’échanges avec l’Andra durant la seconde phase d’instruction, la chronologie du projet conduirait aux échéances suivantes : 

  • Une phase de construction initiale débutant avec des travaux de terrassements vers 2029, le début des creusements prévu à l’horizon 2035 ; les premiers alvéoles MA-VL seraient aménagés à l’horizon début 2040, les premiers alvéoles HA à l’horizon 2045.
  • Une mise en service limitée à la phase industrielle pilote (PhiPil) à l’horizon 2050. L’Andra envisage à ce stade une durée de 25 à 30 ans pour la Phipil. 
  • Une phase de démantèlement et de fermeture à l’horizon 2150. 

Ces échéances ont été prises en compte pour la seconde réunion du GPD. 

Le GPD s’est réuni les 10 et 11 décembre 2024, sur la base de l’expertise produite par l’IRSN (voir encadré ci-après).

En conclusion de cette deuxième réunion d’examen, le groupe permanent a estimé que la démonstration de la sûreté du fonctionnement des installations de surface et de l’infrastructure souterraine présentée par l'Andra est globalement satisfaisante à ce stade du projet. L’ASNR prend note que, sans remettre en cause la conception de Cigéo à ce stade de l’instruction, le groupe permanent a précisé qu’il souhaitait examiner, avant le début des creusements, les compléments qui seront apportés concernant la démonstration de la sûreté en exploitation du stockage des déchets bitumés, de la fermeture des alvéoles MA-VL et de l’exploitation des alvéoles HA.

Les recommandations et positions du GPD contribueront à fonder l’avis que rendra l’ASNR sur cette demande conformément aux dispositions de l’article L. 542-10-1, à l’issue de l’ensemble de l’instruction technique. Par ailleurs, ces recommandations et positions, ainsi que certains engagements de l’Andra pris au cours de l’instruction, pourront faire l’objet de prescriptions établies par l’ASNR à la suite de la délivrance du décret d’autorisation de création, auxquelles seront associées des échéances correspondant à certains jalons ou étapes réglementaires du projet : mise à jour du rapport préliminaire de sûreté, début de la construction et des creusements, demande de mise en service de l’installation, etc. En conséquence, l’avis que remettra l’ASNR à l’issue de l’instruction technique du dossier présentera le cas échéant les éléments jugés nécessaires pour la délivrance du décret, mais aussi les perspectives de prescriptions ou points d’arrêt envisagées pour assurer l’encadrement réglementaire de l’installation dans les phases suivantes de sa vie, à commencer par sa construction.

De façon plus détaillée, le groupe permanent d’experts a rendu les conclusions suivantes à l’issue de sa deuxième réunion d’examen :

1. Démarche de sûreté en exploitation 

L’objectif fondamental de sûreté retenu par l’Andra est la protection de la santé des personnes et de l’environnement vis-à-vis des risques liés à la dissémination de substances radioactives ou toxiques chimiques, durant toutes les phases de vie de l’installation et à long terme.

Le groupe permanent a considéré que la démarche de sûreté en exploitation présentée par l’Andra, au stade de la demande d’autorisation de création, fondée sur le principe de la défense en profondeur, était satisfaisante sur un certain nombre de points mais devait être complétée.  

------ La défense en profondeur ------

La défense en profondeur est une approche structurée de gestion des risques, fondée sur la mise en place de plusieurs niveaux de protection indépendants, conçus pour prévenir les incidents et accidents et limiter leurs conséquences. Cette démarche vise à garantir que, même en cas de défaillance d’un niveau de protection, les autres niveaux restent opérationnels pour assurer la sûreté de l’installation et la protection des travailleurs, du public et de l’environnement.

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Le groupe permanent a en particulier souligné l’intérêt, au titre de la défense en profondeur, de mener des études complémentaires sur des situations accidentelles postulées conduisant à une contamination dans les galeries de l’installation, afin de renforcer, en exploitation voire dès la construction, les dispositions de gestion accidentelle et post-accidentelle qui pourraient être mises en œuvre. Ces études auront vocation, le cas échéant, à s’intégrer au rapport de sûreté de l’installation, au plus tard lors de ses mises à jour précédant le creusement.

La stratégie de surveillance retenue a pour objectif de s’assurer que l’installation reste dans son domaine de fonctionnement normal pendant son exploitation et de vérifier que les perturbations liées à la construction et à l’exploitation n’affectent pas les fonctions de sûreté après fermeture. Le groupe permanent considère que la stratégie de surveillance de l’installation définie par l’Andra, s’appuyant en particulier sur l’utilisation d’alvéoles témoins, est pertinente. Il a néanmoins souligné la nécessité de préciser les dispositions afférentes à cette surveillance et de justifier la représentativité de la surveillance de ces alvéoles témoins, en vue de la réalisation du démonstrateur d’alvéole MA-VL. 

Par ailleurs, le groupe permanent a estimé que les spécifications d’acceptation des colis primaires2 étaient cohérentes avec l’évaluation de sûreté en exploitation. Il a toutefois recommandé que la suffisance du nombre d’emplacements dans la zone dédiée à la gestion des colis non conformes à ces spécifications dans l’installation soit justifiée. 

Concernant l’adaptabilité de Cigéo au stockage des déchets de l’inventaire de réserve, qui inclut des combustibles usés (CU) et des déchets de faible activité à vie longue (FA-VL), le groupe permanent a souligné que les prochaines études devront prendre en compte l’incidence d’une extension temporelle ou spatiale de l’installation sur sa sûreté en exploitation (gestion de la ventilation, moyens d’intervention en situation d’incendie, durabilité des ouvrages souterrains, etc.). 

Enfin, le groupe permanent a noté que l’organisation mise en place par l’Andra pour le passage de la phase de conception à celle de réalisation reste à consolider, notamment pour maîtriser les risques « projet » du programme Cigéo. La maîtrise de l’échéance de mise en service de Cigéo constituant un enjeu de sûreté nucléaire eu égard aux stratégies de gestion de déchets des exploitants, l’ASN a réalisé une première inspection relative à la gestion du projet Cigéo le 10 octobre 2023.

2. Évaluation de la sûreté en exploitation

Le groupe permanent a noté des avancées notables depuis le dossier d’options de sûreté concernant la maîtrise des risques opérationnels, mais a néanmoins identifié des sujets nécessitant des compléments importants et notamment sur la maîtrise du risque incendie, pour laquelle le groupe permanent a préconisé une consolidation des dispositions présentées par l’Andra. Cela concerne notamment la sectorisation incendie définie afin de limiter les conséquences d’un incendie dans l’installation souterraine et les dispositions liées à l’intervention en cas d’incendie afin de garantir une intervention rapide et efficace. L’ASNR considère que ces compléments devront avoir été apportés en vue de l’engagement des travaux de creusement, notamment ceux relatifs à la conception des installations souterraines.

Le groupe permanent a également exprimé un besoin d’approfondissement concernant les modalités de gestion du risque d’explosion dans les alvéoles de stockage de l’installation. Les études sur l’évolution de l’atmosphère interne des alvéoles MA-VL, ainsi que sur la faisabilité des dispositifs d’inertage dans les alvéoles HA, devront être approfondies pour prévenir la formation d’une atmosphère explosive. Le groupe permanent a indiqué qu’il souhaitait examiner ces éléments avant le début des travaux de creusement.

------ L’atmosphère explosive ------

Une atmosphère explosive (ATEX) se forme lorsqu’un mélange de gaz inflammable et d’oxygène atteint une concentration qui, en présence d’une source d’inflammation (chaleur, étincelle, etc.), peut déclencher une explosion. Dans Cigéo, ce risque est principalement lié à la production de dihydrogène ; le seuil d’explosivité, pour le dihydrogène, est atteint pour une concentration de 4%.
Pour les colis de déchets MA-VL (moyenne activité à vie longue), la production de dihydrogène provient essentiellement de la radiolyse des matières organiques contenues dans les déchets (résines, eau, etc.), c’est-à-dire la décomposition des molécules sous l’effet des rayonnements. À mesure que les alvéoles MA-VL passent de la phase d’exploitation à celle de fermeture, l’arrêt du renouvellement d’air dans les alvéoles peut conduire à une accumulation de dihydrogène dans des zones peu ventilées, augmentant le risque d’ATEX.
Pour les colis de déchets HA (haute activité), le dihydrogène est majoritairement engendré par la corrosion anoxique des matériaux métalliques, tels que le chemisage en acier des alvéoles et les conteneurs de stockage. Cette réaction se produit lorsque ces métaux sont exposés à l’humidité présente dans la roche environnante. La production continue de gaz dans ces alvéoles constitue un double enjeu : maîtriser le risque d’explosion au niveau d’un alvéole et éviter une montée en pression qui pourrait fragiliser la roche hôte ou les scellements.

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Concernant le stockage des déchets bitumés, le groupe permanent relève que le caractère conservatif des situations postulant un emballement des réactions exothermiques dans les colis n’est pas démontré, et estime que les stratégies de détection et d’intervention en cas d’emballement ne sont pas suffisamment justifiées, de sorte qu’à ce stade, la démonstration de sûreté du stockage en l’état de déchets bitumés n’est pas acquise. L’ASNR considère que cette démonstration sera nécessaire en vue de la délivrance de l’autorisation de mise en service pour la phase industrielle pilote ; ce point sera souligné dans l’avis que l’ASNR remettra à l’issue de l’instruction technique du dossier de demande d’autorisation, en application de l’article L. 542-10-1 du code de l’environnement.

Enfin, le groupe permanent a noté les progrès réalisés sur la récupérabilité des colis, soulignant que cette capacité est essentielle pour assurer la réversibilité du projet et répondre aux exigences post-accidentelles.

3. Évaluation de l’incidence sanitaire et environnementale en exploitation

L’impact radiologique de Cigéo en fonctionnement normal a été jugé très faible, confirmant la robustesse des dispositions prévues pour protéger la santé humaine et l’environnement. Cependant, le groupe permanent a estimé nécessaire qu’une évaluation quantitative des rejets liquides de substances chimiques toxiques soit réalisée sur la base d’une estimation des concentrations rejetées dans l’environnement.

4. Phase industrielle pilote (PhiPil)

À la suite de la première réunion d’examen par le GPD, l’Andra a transmis des éléments complémentaires relatifs à la phase industrielle pilote, présentant le déroulé ainsi que des premiers objectifs et critères de réussite pour cette phase.

Le groupe permanent estime qu’ils constituent encore une définition préliminaire des objectifs et des critères assignés à la PhiPil. Il a insisté sur la nécessité d’établir un programme de travail sur les différentes étapes de la PhiPil, et estime que la définition du nombre de colis à stocker et du rythme des opérations de stockage doit s’appuyer sur l’élaboration d’un programme d’essais en actif, c’est-à-dire mis en œuvre sur des colis de déchets radioactifs.

Un retour d’expérience de la construction et de l’exploitation des premiers alvéoles de stockage sera nécessaire en vue du lancement de la construction de tranches ultérieures. Le groupe permanent a néanmoins rappelé que la continuité de l’exploitation entre la phase pilote et la mise en service complète de l’installation devra être assurée, pour éviter les risques liés aux arrêts et redémarrages d’une installation industrielle. 

Conclusions de l’expertise réalisée par l’IRSN

La maîtrise des risques en exploitation

L’IRSN estime que la démonstration de la maîtrise des risques pendant la phase d’exploitation de Cigéo a atteint le niveau de maturité requis au stade d’un dossier de demande d’autorisation de création (DDAC) pour la plupart de ses composantes, en particulier s’agissant des risques internes d’origine nucléaire (risques de criticité, de dissémination de radioactivité, d’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants…), des risques d’agression externe liés à l’inondation, aux aléas météorologiques, à l’environnement industriel, à la chute d’avion ainsi que des risques d’agression interne liés à l’incendie, à l’inondation interne, à la manutention, à la perte d’auxiliaires et à la coactivité. Les spécifications d’acceptation des colis et les contrôles prévus lors de leur prise en charge sur l’installation sont globalement satisfaisants. Les principes de conception et la démarche de dimensionnement retenus par l’Andra pour le génie civil des installations de surface et souterraines répondent également au niveau attendu au stade d’un DDAC. L’ensemble de ces points devra être conforté lors des prochaines étapes du projet, en particulier pour la maîtrise des risques liés à l’incendie. De même, les dispositions de surveillance des premiers ouvrages restent à préciser avant leur construction. Sur cette base, et compte tenu du niveau globalement très faible des conséquences radiologiques estimées, l’IRSN considère que les dispositions de conception, de construction et d’exploitation retenues à ce stade pour la configuration de référence sont dans l’ensemble pertinentes en vue d’établir la démonstration de la sûreté du fonctionnement des installations de surface, de l’infrastructure souterraine et du quartier de stockage MA-VL de Cigéo. En outre, l’évolution organisationnelle engagée par l’Andra pour le passage de la phase de conception à la phase industrielle de construction et de fonctionnement est, selon l’IRSN, de nature à renforcer l’anticipation de la maîtrise des risques.

Le cas des alvéoles HA et MA-VL

La démonstration de sûreté n’est toutefois pas acquise pour les alvéoles HA, ainsi que pour les alvéoles MA-VL lorsqu’ils sont fermés, compte tenu des incertitudes relatives à la faisabilité et à la suffisance des dispositions de maîtrise de leur atmosphère interne vis-à-vis notamment des risques liés à l’explosion. Les éléments présentés ne permettent pas non plus de statuer sur l’accessibilité de cette démonstration dans le cas particulier du stockage en l’état des colis de déchets bitumés. Ainsi, des évolutions de modes d’exploitation ou de conception des alvéoles de stockage pourraient être nécessaires. Par conséquent, l’IRSN estime qu’il importe désormais de compléter et de conforter l’évaluation de la sûreté de Cigéo en phase d’exploitation, en tirant pleinement parti de la phase industrielle pilote, sur la base notamment de démonstrateurs d’alvéoles réalisés in situ en installation souterraine, dans des conditions d’environnement et de fonctionnement industriel tenant compte des changements d’échelle par rapport à des essais en surface ou au laboratoire souterrain. A cet égard, une durée de la phase industrielle pilote de l’ordre de trente ans à partir de la délivrance du décret d’autorisation de création, telle qu’actuellement prévue par l’Andra, semble raisonnable pour réunir les compléments nécessaires et confirmer la capacité de l’installation à fonctionner de façon sûre.

La flexibilité et l’adaptabilité de Cigéo

Par ailleurs, l’IRSN estime que la flexibilité de l’installation, qui constitue un enjeu fondamental du déploiement de l’installation afin de préserver la capacité d’une gestion sûre des déchets HA et MA VL de l’inventaire de référence, doit être associée à des dispositions organisationnelles et matérielles concrètes. Enfin, au vu de l’analyse préliminaire de sûreté en fonctionnement présentée par l’Andra au titre des études d’adaptabilité de Cigéo à l’inventaire de réserve, l’IRSN n’identifie pas de point rédhibitoire lié à la sûreté du stockage des combustibles usés et des déchets FA-VL de ces inventaires.

Le présent examen est complété par celui de la démonstration de sûreté après fermeture dans le cadre de l’expertise du GP3 actuellement en cours.


Implication de la société civile dans le processus d’expertise du dossier Cigéo

En parallèle de son processus d’instruction du dossier de l’Andra, l’IRSN a mis en place un dialogue technique avec l’Association nationale des comités et commissions locales d’information (Anccli) et le Comité local d’information et de suivi du laboratoire de Bure (Clis de Bure). 

Ce dialogue s’inscrit dans la continuité des actions d’ouverture à la société civile sur les déchets HA - MA-VL menées depuis 2012. Conduit sous la forme de réunions plénières et d’ateliers thématiques, il a pour objectif de rendre plus robuste l’expertise en tenant compte des préoccupations et des questions de la société civile. Il permet également à la société civile de se forger sa propre opinion sur les sujets de sûreté nucléaire et de radioprotection et participer ainsi au processus conduisant à la décision publique.

Les principaux sujets d’intérêt pour les participants en lien avec l’expertise du GP2 concernent les critères d’acceptation des colis de déchets, leurs contrôles et le devenir des colis non conformes, les risques d’explosion et d’incendie, en particulier les déchets bitumés, les changements climatiques, le comportement du génie civil, les facteurs organisationnels et humains, les impacts sanitaires et environnementaux, la récupérabilité des colis, ainsi que la phase pilote. Ces sujets sont repérés par un pictogramme au fil du rapport d’expertise de l’IRSN et rappelés dans une annexe consacrée à la présentation de ce dialogue technique.

L’ASNR poursuivra cette initiative en 2025 en parallèle de l’expertise du GP3. 

Concertation dans le cadre de la procédure d’instruction

Afin de répondre aux attentes de participation de la société au projet Cigéo, et en cohérence avec les actions prévues à ce titre par le 5ème PNGMDR, l’ASN a mis en œuvre un dispositif inédit de concertation autour du processus d’instruction technique. Ainsi, différentes parties prenantes (une vingtaine d’organisations, dont des commissions locales d’information, l’ANCCLI et des associations de protection de l’environnement) ont été consultées dans le cadre de l’élaboration de la saisine de l’IRSN sur la demande d’autorisation de création de Cigéo, avec pour objectif de recenser leurs attentes et préoccupations, en relation avec la sûreté nucléaire et la radioprotection, afin de les prendre en compte dans le cadrage de l’expertise du dossier. À l’issue de cet exercice, le projet de saisine de l’IRSN a été modifié, afin d’intégrer, par exemple, les aspects relatifs à la prise en compte du changement climatique. Pour assurer la continuité de la participation de la société tout au long du processus d’instruction technique, des actions de concertation sont également mises en œuvre à l’occasion de l’élaboration des saisines des groupes permanents d’experts sur les trois thèmes cités précédemment, et une information régulière du public est assurée, notamment à l’issue de chaque réunion de ces groupes d’experts. Cette information, structurée en cohérence avec les saisines, permettra d’apporter des éléments de réponse aux attentes et questions qui y auront été intégrées.

Dans la continuité de ce dispositif, l’ASNR organisera une action de concertation autour de l’élaboration de la saisine du groupe permanent d’experts en vue de sa troisième réunion, prévue mi-2025.


1. Avec l’appui de membres des groupes permanents d’experts pour les laboratoires et les usines (GPU) et pour la radioprotection des travailleurs, du public, des patients et de l’environnement (GPRP).

2. Les colis primaires sont les colis conditionnés par leur producteur puis expédiés vers Cigéo. Ils peuvent être soit stockés directement, soit mis en conteneur de stockage avant transfert dans Cigéo.


English version

Note: The English version of IRSN's opinion is provided for information only. Only the original document in French is authoritative.
 

Type de contenu

Résultats de mesures à proximité du site d’Orano à Bessines-sur-Gartempe (87) à la suite de l’événement survenu le 11 décembre 2024

Introduction
L’IRSN a activé son organisation de crise le 11 décembre 2024 à 14h00 après avoir été alerté d’un événement radiologique sur le site de l’ICPE d’Orano, à Bessines-sur-Gartempe (Haute Vienne).
Moyens mobiles de l'IRSN en intervention

Les moyens mobiles pour la mesure de la radioactivité dans l’environnement en intervention. © IRSN

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a activé son organisation de crise le 11 décembre 2024 à 14h00 après avoir été alerté d’un événement radiologique sur le site de l’ICPE d’Orano, à Bessines-sur-Gartempe (Haute Vienne). Le Centre technique de crise de l’IRSN s’est mis en relation avec l’exploitant afin d’évaluer les risques potentiels associés à l’événement pour la population et l’environnement et apporter un appui à la Préfecture.

L’événement est lié à un dysfonctionnement du procédé de solidification de nitrate de thorium, destiné à un usage médical. Le thorium est un élément radioactif, présent dans le milieu naturel, qui émet des rayonnements de différents types (α, β, γ). 

Les moyens mobiles de l’IRSN, dépêchés sur place à la demande de la Préfecture, ont échangé avec les équipes Orano de Bessines-sur-Gartempe et ont procédé le 12 décembre 2024 dans l’environnement immédiat du site à des mesures de débit de dose gamma ambiant, ainsi qu’à des frottis et des prélèvements de sol. L’IRSN a pu également relever le filtre d’une station de prélèvement des aérosols atmosphériques de son réseau OPERA-Air située à proximité immédiate du site1

Les mesures réalisées in situ le 12 décembre n’ont révélé aucune trace de radioactivité anormale, les activités mesurées s’inscrivant dans la fluctuation normale de l’ambiance radiologique locale2, d’une variabilité significative compte tenu de la nature des sols et des activités passées du site (ancien site minier). 

Les échantillons prélevés ont par ailleurs été acheminés le 12 décembre 2024 dans les laboratoires de l’IRSN du site du Vésinet (78). Ces mesures ont permis une évaluation plus précise et plus exhaustive des niveaux de radioactivité présents par des techniques de spectrométrie gamma (descendants du thorium 232 notamment) et de spectrométrie de masse par ICP-MS (quantification du thorium 232 en particulier). Les activités mesurées ont montré que les radionucléides de la chaine du thorium 232 étaient à l’équilibre et se situaient dans la gamme des niveaux environnementaux3

Ces mesures confirment l’absence d’impact de l’incident sur l’environnement local du site.

Les résultats des mesures des échantillons prélevés seront publiés sur le site du Réseau national de mesure de la radioactivité de l’environnement, à l’adresse www.mesure-radioactivite.fr

 

1. Les stations de prélèvement 80 m3/h du réseau OPERA-Air de l’IRSN sont fabriquée par la société Algade, située à Bessines-sur-Gartempe. La station a été mise en fonctionnement à 15 h 16 le 11/12 et arrêtée à 14 h 30 le 12/12, pour un volume d’air prélevé de 1864,3 m3 d’air.
2. Cf. Bilan radiologique de l’état de l’environnement français 2018-2020 (www.irsn.fr).
3. Cf. Bilan radiologique de l’état de l’environnement français 2021-2023 (www.irsn.fr).

Bessines - Figure 1 : Carte des points de prélèvement et de mesure
Figure 1 : Carte des points de prélèvement et de mesure

Tableau 1. Résultats des mesures de débit d’équivalent de dose gamma ambiant réalisées autour du site Orano de Bessines-sur-Gartempe

Point

Débit équivalent de dose

P1

240 nSv/h

P2

228 nSv/h

P3

270 nSv/h

P4

270 nSv/h

P5

250 nSv/h

P6

360 nSv/h

P7

520 nSv/h

P8

320 nSv/h

Nb : Ces mesures présentent une incertitude d’environ ± 15%

 

Tableau 2. Mesure du thorium 232 et de ses descendants

Point de

prélèvement

Matrice

Unité

232Th

228Ac

212Pb

212Bi

208Tl

ICP-MS

Spectrométrie gamma

Station IRSN

Aérosols

Bq/m3

1,33E-7 ± 2,0E-8

< 0,12

5,42E-03 ± 4,20E-04

5,40E-03 ± 5,00E-04

1,60E-03 ± 1,20E-04

P1

Frottis

Bq/cm2

< 7,00E-06

< 1,20E-02

< 3,80E-03

< 3,30E-02

< 2,70E-03

P1

Sol

Bq/kg sec

86,03 ± 15,66

84,60 ± 12,79

84,70 ± 10,36

72,50 ± 13,40

27,20 ± 3,62

P2

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

< 1,90E-03

< 1,80E-02

< 1,30E-03

P2

Sol

Bq/kg sec

58,24 ± 10,90

74,70 ± 11,00

69,90 ± 8,60

63,30 ± 12,49

21,50 ± 2,82

P3

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

< 1,40E-03

< 1,90E-02

< 1,40E-03

P3

Sol

Bq/kg sec

79,98 ± 14,50

73,50 ± 10,94

72,70 ± 9,10

74,50 ± 13,87

23,20 ± 3,12

P4

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-05

< 1,50E-02

< 4,60E-03

< 4,70E-02

< 3,80E-03

P4

Sol

Bq/kg sec

98,08 ± 18,00

89,00 ± 12,67

86,80 ± 10,81

81,40 ± 12,46

27,80 ± 3,51

P5

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

1,70E-03 ± 1,10E-03

< 4,80E-02

< 1,50E-03

P6

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

< 1,90E-03

< 1,80E-02

< 1,20E-03

P6

Sol

Bq/kg sec

74,44 ± 13,72

68,50 ± 10,09

65,80 ± 8,26

76,50 ± 13,84

21,70 ± 2,83

P7

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

3,30E-03 ± 1,10E-03

< 1,80E-02

< 1,40E-03

P7

Sol

Bq/kg sec

84,68 ± 15,87

74,90 ± 10,96

77,50 ± 9,70

82,10 ± 14,71

22,50 ± 3,13

P8

Frottis

Bq/cm2

3,60E-06 ± 6,00E-07

< 5,00E-03

< 1,50E-03

< 1,60E-02

< 1,10E-03

P8

Sol

Bq/kg sec

90,40 ± 16,69

108,90 ± 15,26

108,70 ± 13,15

99,80 ± 15,93

34,00 ± 4,26

Nota : les activités surfaciques (frottis) ont été exprimées en Bq.cm-2 sur la base de la surface frottée et d’un facteur de prélèvement de 10 % en application de la norme en vigueur.

 

Tableau 3. Autres radionucléides naturels mesurés (chaîne de l’uranium 238)

Point de

prélèvement

Matrice

Unité

234Th

234mPa

230Th

226Ra

214Pb

214Bi

210Pb

Spectrométrie gamma

ICP-MS

Spectrométrie gamma

Station IRSN

Aérosols

Bq/m3

< 0,29

< 3,6

3,9E-7 ± 1,5E-7

< 0,39

< 0,06

< 0,06

1,10E-03 ± 1,60E-04

P1

Frottis

Bq/cm2

< 1,90E-02

< 2,90E-01

< 7,00E-05

< 3,80E-02

< 5,00E-03

< 6,00E-03

< 1,60E-02

P1

Sol

Bq/kg sec

158,30 ± 22,93

< 123,00

185,71 ± 30,68

151,20 ± 41,28

126,40 ± 15,58

114,60 ± 14,11

122,30 ± 18,21

P2

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,80E-01

< 3,20E-05

< 2,00E-02

1,96E-02 ± 2,80E-03

1,63E-02 ± 2,90E-03

< 8,00E-03

P2

Sol

Bq/kg sec

214,70 ± 30,01

220,00 ± 72,14

188,90 ± 31,46

146,10 ± 56,31

143,10 ± 17,53

128,50 ± 15,96

163,00 ± 23,31

P3

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,70E-01

< 2,80E-05

< 1,90E-02

4,60E-03 ± 1,90E-03

3,10E-03 ± 2,10E-03

< 8,00E-03

P3

Sol

Bq/kg sec

185,50 ± 25,40

135,80 ± 65,54

241,31 ± 37,45

228,80 ± 51,70

170,30 ± 20,79

151,20 ± 18,63

162,70 ± 23,29

P4

Frottis

Bq/cm2

< 2,50E-02

< 4,20E-01

< 9,00E-05

< 5,00E-02

< 7,00E-03

< 9,00E-03

< 1,80E-02

P4

Sol

Bq/kg sec

200,40 ± 27,88

< 114,00

187,31 ± 29,12

191,90 ± 24,72

119,60 ± 14,67

107,40 ± 13,26

107,80 ± 15,94

P5

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,70E-01

< 3,30E-05

< 2,00E-02

2,37E-02 ± 2,80E-03

2,26E-02 ± 3,00E-03

< 8,00E-03

P6

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,80E-01

< 3,00E-05

< 1,90E-02

1,49E-02 ± 2,40E-03

1,37E-02 ± 2,60E-03

< 8,00E-03

P6

Sol

Bq/kg sec

318,50 ± 43,58

< 155,00

418,83 ± 68,09

380,60 ± 91,64

282,60 ± 34,26

246,10 ± 30,04

278,10 ± 37,22

P7

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,70E-01

< 3,50E-05

< 2,00E-02

1,47E-02 ± 2,40E-03

2,28E-02 ± 3,10E-03

< 8,00E-03

P7

Sol

Bq/kg sec

386,20 ± 52,96

390,10 ± 96,37

885,51 ± 142,97

590,00 ± 148,47

537,70 ± 65,10

473,20 ± 57,42

428,00 ± 59,04

P8

Frottis

Bq/cm2

< 8,00E-03

< 1,60E-01

< 3,60E-05

< 1,80E-02

3,30E-03 ± 1,60E-03

4,00E-03 ± 2,00E-03

< 7,00E-03

P8

Sol

Bq/kg sec

103,40 ± 16,43

< 101,00

104,04 ± 17,59

84,90 ± 26,25

93,20 ± 11,45

81,90 ± 10,16

83,20 ± 13,29

Nota : les activités surfaciques (frottis) ont été exprimées en Bq.cm-2 sur la base de la surface frottée et d’un facteur de prélèvement de 10 % en application de la norme en vigueur.

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L’ASN valide la poursuite du fonctionnement de l’installation nucléaire Ionisos de Dagneux (INB 68)

Introduction
La société Ionisos exploite l’installation nucléaire de base (INB) 68, située à Dagneux (01). Cette installation est une usine d’ionisation destinée à assurer le traitement par rayonnement gamma de matériel médical ou de produits alimentaires à des fins de stérilisation. Les principaux risques que présente l’installation, compte tenu de l’utilisation de sources scellées de cobalt-60, sont l’exposition aux rayonnements ionisants, en particulier pour les travailleurs, et la dispersion de matière radioactive.

Compte tenu de la robustesse de conception des sources scellées et de l’installation, ainsi que des dispositions prises par l’exploitant, ces risques sont maintenus à un niveau limité. L’installation est classée par l’ASN en catégorie 3, qui est la catégorie des INB présentant le moins de risques et inconvénients pour les intérêts mentionnés à l’article L. 593-1 du code de l’environnement.

En 2017, Ionisos a remis son rapport de conclusions à la suite du réexamen périodique de l’installation. Ce réexamen, qui a lieu tous les dix ans, consiste à examiner la conformité de l’installation aux règles qui lui sont applicables et à améliorer son niveau de sûreté au regard des meilleures pratiques disponibles.

A l’issue de son analyse du dossier de réexamen remis par l’exploitant et d’une inspection spécifique sur le thème du réexamen menée en mars 2022, l’ASN estime que les dispositions mises en œuvre par l’exploitant pour la maîtrise des risques que présente son installation sont globalement adaptées à ses enjeux.

Ainsi, l’ASN n’a pas d’objection à la poursuite du fonctionnement de l’INB 68 pour les prochaines années.

L’ASN ne prévoit pas d’édicter de prescription particulière à la suite de ce réexamen. L’ASN a remis l’ensemble des conclusions de son instruction à la ministre de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques.

Le rapport de conclusions du prochain réexamen de cette INB est attendu au plus tard le 2 novembre 2027.

En savoir plus :

Analyse du rapport de conclusions du réexamen périodique de l’installation nucléaire de base (INB) n° 68 (PDF - 401.46 Ko )

Réexamens périodiques pour les LUDD
A l’inverse des réacteurs en exploitation exploités par EDF les installations LUDD présentent des enjeux spécifiques vis-à-vis de la protection des intérêts (notamment sûreté, protection de la nature et de l’environnement et radioprotection) propres à chaque INB. 

Inspection du 03/03/2022
Installation d'ionisation de Dagneux - Utilisation de substances radioactives - Ionisos
Instruction du réexamen périodique de sûreté
INSSN-LYO-2022-0828.pdf (PDF - 278.43 Ko )

 

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Eléments d’information relatifs à l’événement survenu sur le site d’Orano à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne) le 11 décembre 2024

Introduction
L’IRSN a activé son organisation de crise le 11 décembre 2024 à 14h00 après avoir été alerté à la suite d’un événement sur le site de l’ICPE d’Orano, à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne).
Moyens mobiles de l'IRSN en intervention

Les moyens mobiles de l'IRSN en intervention.

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a activé son organisation de crise le 11 décembre 2024 à 14h00 après avoir été alerté à la suite d’un événement sur le site de l’ICPE d’Orano, à Bessines-sur-Gartempe (Haute-Vienne).

L’événement est lié à un dysfonctionnement du procédé de solidification de nitrate de thorium, destiné à un usage médical. Le thorium est un élément radioactif, présent dans le milieu naturel, qui émet des rayonnements de différents types (α, β, γ).

Le Centre technique de crise de l’IRSN s’est mis en relation avec l’exploitant afin d’évaluer les risques potentiels associés à l’événement pour la population et l’environnement et apporter un appui à la Préfecture.

A la demande de la préfecture, l’IRSN a dépêché sur place des moyens mobiles de mesure dans l’environnement, afin de vérifier l’absence de rejet radioactif dans l’environnement.

L’ensemble des résultats de mesures directes et des analyses de frottis et de prélèvements effectués dans la journée du 12 décembre permet de confirmer l’absence de marquage de l’environnement à proximité du site, en lien avec l’événement. Les valeurs mesurées s’inscrivent dans la fluctuation normale de l’ambiance radiologique, d’une variabilité importante compte tenu de la nature des sols.

Les frottis et les prélèvements ont été acheminés dans les laboratoires de l’IRSN situé au Vésinet pour obtenir des résultats plus précis et réaliser quelques analyses complémentaires. Tous les résultats devraient être disponibles en milieu de semaine prochaine.

 

Ajout du 20 décembre 2024 :

Lire Résultats de mesures à proximité du site d’Orano à Bessines-sur-Gartempe (87) à la suite de l’événement survenu le 11 décembre 2024

 


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L’ASN prend position sur les orientations du 5e réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe

Introduction
Le 10 décembre 2024, l’ASN a pris position sur les orientations de la phase générique du cinquième réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe exploités par EDF. Ce réexamen périodique permettra de définir les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs au-delà de leurs 50 ans.

Le 10 décembre 2024, l’ASN a pris position sur les orientations de la phase générique du cinquième réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe exploités par EDF. Ce réexamen périodique permettra de définir les conditions de la poursuite de fonctionnement des réacteurs au-delà de leurs 50 ans.

Compte tenu des modifications importantes mises en œuvre dans le cadre du quatrième réexamen périodique, dont la réalisation se poursuivra jusqu’en 2036 pour le dernier réacteur, EDF prévoit d’axer le cinquième réexamen :

  • sur la vérification de la conformité des installations à leurs exigences applicables, le maintien de la qualification des matériels et la maîtrise du vieillissement pour un fonctionnement jusqu’à 60 ans ;
  • sur la réévaluation de la maîtrise des risques et inconvénients, en anticipant les effets du changement climatique (agressions externes, ressource en eau, etc.).

Dans sa position, l’ASN considère que les orientations générales retenues par EDF pour ce réexamen sont pertinentes et cohérentes avec l’état actuel des connaissances. Ce cinquième réexamen périodique doit permettre de consolider les améliorations importantes en matière de sûreté apportées aux réacteurs lors de leur quatrième réexamen périodique et de renforcer la prise en compte des effets du changement climatique. Toutefois, l’ASN demande à EDF de compléter ou de préciser certains de ces objectifs généraux.

Centrale nucleaire du Bugey - Panoramique

En France, la durée de fonctionnement d’un réacteur nucléaire n’est pas définie a priori. Toutefois, en application de l’article L. 593-18 du code de l’environnement, l’exploitant d’une installation nucléaire de base doit réaliser tous les dix ans un réexamen périodique de son installation. Le réexamen périodique doit permettre de vérifier la conformité de l’installation aux règles qui lui sont applicables et d’actualiser l’appréciation des risques et inconvénients qu’elle présente pour la sécurité, la santé et la salubrité publiques ou la protection de la nature et de l’environnement, en tenant compte notamment de l’état de l’installation, de l’expérience acquise au cours de l’exploitation, de l’évolution des connaissances, dont celles sur le changement climatique et ses effets, et des règles applicables aux installations similaires. Il doit également tenir compte des meilleures pratiques internationales. Le réexamen conduit ainsi l’exploitant à améliorer la sûreté de son installation.

À l’issue de ce réexamen, l’ASN prend position sur les conditions de la poursuite du fonctionnement de l’installation.

Comme pour les réexamens périodiques précédents, afin de tirer parti du caractère standardisé de ses réacteurs, EDF prévoit d’effectuer le cinquième réexamen périodique de ses 32 réacteurs nucléaires de 900 MWe en deux temps :

  • une phase de réexamen périodique dite « générique », qui porte sur les sujets communs à l’ensemble des réacteurs de 900 MWe, tant pour la maîtrise des risques que pour la maîtrise des inconvénients [1] présentés par les installations. Cette approche générique permet de mutualiser les études de la maîtrise du vieillissement, de l’obsolescence et de la conformité de l’installation, ainsi que celles portant sur la réévaluation de sûreté et sur la conception des éventuelles modifications des installations ;
  • une phase de réexamen périodique dite « spécifique », qui porte sur chaque réacteur individuellement, et qui s’échelonnera entre 2030 et 2041. Cette phase permet d’intégrer les caractéristiques particulières de l’installation et de son environnement, telles que, par exemple, le niveau des agressions naturelles à considérer, les spécificités du territoire, les autres usages de la ressource en eau et l’état de l’installation.

La phase générique de réexamen périodique débute par la définition des objectifs assignés. EDF a transmis à cet égard un « dossier d’orientation du réexamen périodique » qui précise les objectifs qu’elle propose.

Ce dossier a fait l’objet d’un avis du groupe permanent d’experts pour les réacteurs. L’ASN a également consulté le public sur son projet de position.

En savoir plus :

 


[1] Ces inconvénients incluent, d’une part, l’incidence de l’installation sur la santé et l’environnement du fait des prélèvements d’eau et rejets, et, d’autre part, les nuisances qu’elle peut engendrer, notamment par la dispersion de micro-organismes pathogènes, les bruits et vibrations, les odeurs ou l’envol de poussières.

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Culture de sécurité et de radioprotection : sensibilisation des publics au village de la résilience de Belleville-sur-Loire

Introduction
Les 6, 7 et 8 novembre 2024 s’est tenu à Belleville-sur-Loire le village Atom’Investigation, une action de sensibilisation aux risques nucléaires labellisée ≪ Journée nationale de la résilience ≫. L’ASN y a déployé deux animations qui ont accueilli près de 900 de visiteurs.

Les 6, 7 et 8 novembre 2024 s’est tenu à Belleville-sur-Loire le village Atom’Investigation, une action de sensibilisation aux risques nucléaires labellisée Journée nationale de la résilience . L’ASN y a déployé deux animations qui ont accueilli près de 900 de visiteurs.

L’organisation du village de la résilience Atom’Investigation est le résultat d’un travail collectif (26 entités partenaires) piloté par la préfecture du Cher.  

Rassemblant des acteurs du risque nucléaire et radiologique (ASN, IRSN, Anccli, Andra, EDF, SDIS, CLI, Iffo RME, etc.), le village a été inauguré le 6 novembre par le préfet du Cher, en présence de Géraldine Pina, commissaire de l’ASN.

Animation post-accidentelle, Belleville, novembre 2024
Animation post-accidentelle, Belleville, novembre 2024

Programmé entre la campagne de distribution préventive d’iode stable (lancée le 15 septembre) et l’exercice de Belleville-sur-Loire (21 et 22 novembre), Atom’Investigation visait à développer la connaissance du risque nucléaire, à préparer le public à la survenue d’un accident, et à développer la résilience collective.

L’ASN a proposé deux animations : l’une, intitulée « rentrer chez soi après un accident nucléaire », reposait sur un jeu de rôle sur le thème du post-accidentel ; l’autre consacrée à la sûreté nucléaire s’appuyait sur les panneaux de l’exposition ASN-IRSN.

Près de 700 élèves (32 classes), 52 accompagnateurs et une centaine de riverains ont pu profiter de ces animations et poser leurs questions. Un retour d’expérience positif qui sera utile à l’ASNR pour « contribuer au développement d'une culture de radioprotection chez les citoyens. » (article 1 de la loi n° 2024-450 du 21 mai 2024).

L’animation « rentrer chez soi après un accident nucléaire »

Animation post-accidentelle, Belleville, novembre 2024
Animation post-accidentelle, Belleville, novembre 2024

Développée par l’ASN avec l’appui de l’Institut français des formateurs risques majeurs et protection de l'environnement (Iffo RME), cette animation repose sur l’utilisation d’un tapis de jeu représentant un territoire à proximité d’une installation nucléaire accidentée. Des magnets à disposer sur le tapis de jeu permettent de réfléchir au devenir d’un territoire contaminé par la radioactivité.

L’objectif est d’éviter certaines fausses représentations et d’expliquer par exemple la différence entre contamination et irradiation, comprendre qu’un accident sur une centrale en France ne se traduirait pas par une explosion nucléaire.

Cela constitue un préalable pour présenter la démarche de reconquête d’un territoire après un accident. Cette dernière est abordée à travers la présentation de techniques de décontamination, de la priorisation des objectifs (que faut-il décontaminer en premier ?) et de l’intérêt pour les citoyens de mesurer la radioactivité de leur environnement.

Journée nationale de la résilience - Belleville-sur-Loire (6,7 et 8 novembre 2024)

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L’ASN participe, le 28 novembre, à la réunion plénière d’ENSREG

Introduction
Le 28 novembre, l’ASN, représentée par son président Pierre-Marie Abadie, a participé à la réunion semestrielle d’ENSREG, organisée dans les locaux de la Commission européenne à Bruxelles.

Le 28 novembre, l’ASN, représentée par son président Pierre-Marie Abadie, a participé à la réunion semestrielle d’ENSREG, organisée dans les locaux de la Commission européenne à Bruxelles.

Au cours de cette réunion, présidée par Juan-Carlos, Lentijo, président du CSN, l’autorité de sûreté nucléaire espagnole, plusieurs sujets ont été abordés.

Le bureau chargé de coordonner la réalisation des tests de résistance post-Fukushima dans certains pays non-européens a présenté l’état d’avancement de cet exercice. Dans ce cadre, la capacité de la centrale nucléaire turque d’Akkuyu à résister à des agressions externes, comme le séisme ou les inondations, ainsi que le souhait de l’Iran de bénéficier de ce type d’évaluation ont été débattus.

Sylvie Cadet-Mercier, présidente du bureau chargé de coordonner la réalisation de l’examen thématique par les pairs sur la protection des installations nucléaires contre le risque lié à l’incendie, et par ailleurs conseillère technique auprès du directeur général de l’ASN, a présenté le résultat des ateliers tenus courant septembre à l’issue de la remise des rapports nationaux d’autoévaluation des États-membres.

 L’ASN participe, le 28 novembre, à la réunion plénière d’ENSREG
L’ASN participe, le 28 novembre, à la réunion plénière d’ENSREG

Dans le cadre de l’acte délégué sur la taxonomie, la notion d’ATF, acronyme pour « accident tolerant fuels », ou combustibles tolérants aux accidents, a été discutée. Les membres d’ENSREG ont reconnu la difficulté de vouloir définir, au plan technique, ce qu’est un ATF et rappelé la souveraineté des autorités de sûreté dans l’octroi d’autorisation des combustibles.

Dans le cadre de la récente mise en place de l’Alliance industrielle européenne sur les PRM, ENSREG a décidé de créer un groupe de travail dédié, permettant d’établir une relation de proximité entre les membres de l’Alliance et les autorités de sûreté nucléaire, afin d’échanger sur les enjeux, au plan réglementaire de ces modèles de réacteurs.

La situation de la sûreté nucléaire en Ukraine a été abordée. Oleh Korikov, président de SNRIU, l’autorité de sûreté nucléaire ukrainienne, a présenté l’état de la sûreté des différentes installations nucléaires dans le contexte actuel du conflit. Lydie Evrard, directrice générale adjointe du directeur général de l’AIEA, a pour sa part détaillé les différentes actions conduites par l’Agence pour soutenir l’Ukraine et SNRIU.

Marc Foy, directeur général et inspecteur nucléaire en chef de l’ONR, l’autorité de sûreté nucléaire du Royaume-Uni, et président de WENRA a présenté l’activité de l’association et confirmé la nécessité que WENRA et ENSREG maintiennent leurs relations pour renforcer la complémentarité de leurs actions.

Cette réunion a permis au président de l’ASN, nouvellement nommé, d’échanger avec la plupart des autorités de sûreté nucléaire européennes, ainsi qu’avec l’ONR et l’ENSI, les autorités de sûreté du Royaume-Uni et de la Suisse.

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